Faris Moumbagna se prononce après l’élimination du Cameroun en huitièmes de finale de la CAN 2023 par le Nigéria. « Tout le monde était contre nous », a déclaré l’attaquant de l’OM.
Ces propos sont recueillis dans une interview exclusive accordée par Moumbagna à Dounia MESLI pour le compte d’Africa Top Sports.
ATS : C’était un vrai match, très disputé, très plaisant à voir. Il a manqué un peu de profondeur dans le jeu du Cameroun. Est-ce que c’est ça, finalement, la clé de la victoire du Nigéria ?
Tactiquement, je n’ai pas envie de parler parce que ce n’est pas mon rôle. C’est au coach de voir. Ils prennent les décisions et nous, on s’en tient juste. Le reste, on essaie de rester dans le positif. Ce n’était pas mal. On a très bien joué. Les gars ont tout donné. On rentre les mains vides, certes, mais on apprend beaucoup ce soir.
ATS : Étant sur le banc, sachant qu’on est en difficulté face à cette équipe du Nigéria, est-ce qu’on se dit à un moment qu’on peut apporter quelque chose ?
Bien sûr. On a toujours l’espoir de rentrer, apporter du sang neuf. Mais si ça ne se passe pas comme prévu, on ne baisse pas les bras. On continue d’encourager les coéquipiers. Et le reste, comme j’ai dit, ça revient au coach.
ATS : Vous perdez aujourd’hui en Coupe d’Afrique, mais vous rentrez à l’OM. Dans quel état d’esprit ?
On va dire, certes, ce soir, ce sera une mauvaise nuit, mais une nuit d’apprentissage. Demain sera un autre jour, peut-être qu’on va mieux se sentir. Et le reste, on verra bien.
ATS : Et vous, personnellement, qu’est-ce que vous retenez de cette Coupe d’Afrique ?
C’était ma première Coupe d’Afrique, j’ai beaucoup appris. Je suis vraiment ravi, je suis vraiment fier de mes coéquipiers. On a tout donné. Je rentre le sac plein. Première Coupe d’Afrique, c’est beaucoup d’expérience. Et le reste, on continue, on espère revenir au Maroc et donner le meilleur. On sent qu’il y a une vraie solidarité entre vous, les Camerounais, malgré ce résultat.
ATS : En plus, le public était plus du côté du Nigéria, avec les Ivoiriens aussi. Qu’est-ce que ça vous a fait, vous, d’être aussi peu soutenus ?
Pour être honnête, depuis le début de la compétition, on a tout le monde à dos. Mais ça ne nous empêche pas de continuer à rester en nous-mêmes, de continuer à travailler, rester sereins, rester soudés, comme on l’a toujours fait. C’est la particularité des Camerounais. Après, lorsqu’on rentre sur le terrain, malgré ce que les fans font, nous, on est plus focus sur le terrain et sur ce qu’on a à faire. Parce que c’est vrai qu’on y a cru jusqu’au bout.
ATS : Franchement, je pensais que vous alliez égaliser à la 85e minute. Ça ne s’est pas arrivé ? Est-ce que ça vous a brisé le cœur ?
Un peu, un peu. Jusqu’à ce que l’arbitre siffle à la fin du match, tout était encore possible. Aujourd’hui, ça n’a pas été le cas. Peut-être qu’on aura quelque chose à apprendre, ce qu’on a fait contre la Gambie, peut-être qu’on ne l’a pas fait aujourd’hui. Mais voilà, comme je dis, on apprend beaucoup.
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