Foot : homosexualité, comme un gros malaise ! L’Afrique visée ?

Nicolas / ATS




C’est une étude qui fait le buzz aujourd’hui en France.  Elle a été réalisée par le  Paris Fooball Gay entre septembre 2012 et février 2013. Même si le taux de réponse n’atteint 27,5% c’est la première fois que le sentiment d’homophobie est mesuré en L1 et L2 française.

41% des sondés  expriment « des opinions hostiles à l’homosexualité »  Chez les sportifs en général, le chiffre tombe à… 8%.

63% (73% en centre de formation) des sondés seraient surpris si un coéquipier faisait son coming out.  55% des joueurs de L1 ont déclaré «avoir peur de se doucher avec un joueur gay». Et même 23% à «avoir peur que l’équipe soit moins performante». Enfin, ils sont 22% à «préférer qu’il change d’équipe».

Conclusion de l’enquête : «L’ensemble des résultats que nous avons obtenus dans cette enquête doivent alerter les formateurs. Il semble quasiment impossible qu’un jeune homosexuel puisse s’épanouir dans le contexte des centres de formation en l’état actuel».

Du coup, Pascal Brethes, directeur du PFG, avance quelques pistes pour combattre l’homophobie sur les terrains de foot. Voici ces pistes :

Faire signer la Charte contre l’homophobie à tous les clubs. Aussi étrange que cela puisse paraître, c’est bien la réalité: s’il existe une Charte contre l’homophobie dans le foot, elle n’a été ratifiée que par… huit clubs (sur 40 pros). «Signer une charte c’est bien, mais il faut y ajouter une convention d’objectifs. Parce que signer et ne rien faire… La FFF, on ne sait même pas si elle a signé», rapporte Pascal Brethes, le directeur du PFG.

Appliquer les sanctions. «On ne demande pas plus que ce qui existe déjà pour le racisme», explique le directeur du PFG. Aujourd’hui, le Marseillais Joey Barton peut qualifier Thiago Silva de transsexuel, il ne risque aucune sanction. «On demande juste que la commission de discipline de la Ligue et le comité national de l’éthique de la FFF fassent leur travail au lieu de botter en touche, enchaîne Brethes. Pour ça, il faut que l’homophobie soit vraiment reconnue comme une discrimination.»

Soutenir les coming-out. Pour que les choses changent, il faudrait sans doute qu’un ou plusieurs joueurs se décident à faire leur coming out. «Il faudrait qu’il y ait des choses mises en place par le gouvernement et les instances qui s’occupent du football, prévient Pascal Brethes. Mais ce serait évidemment formidable que plusieurs sportifs fassent leur coming-out en même temps. Un joueur homo qui ne le dit pas joue moins bien parce que ça lui pèse. Si on aidait les homos à être mieux dans leur pompe, ça serait utile aux clubs.»

Sensibiliser les joueurs des centres de formation. C’est là que les chiffres sont les plus effarants. Là où le Paris Foot Gay voudrait intensifier le combat. «On est intervenus au centre de formation de Niort. Les jeunes répètent ce qu’ils entendent, et surtout ils partent du principe qu’un homosexuel ça ne joue pas au foot, relève Pascal Brethes, le directeur du PFG. On a fini avec un extrait de film où on voit Thuram qui dit qu’il ne voit pas la différence entre le racisme et l’homophobie, on sent que ça marque.»

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