@JacquesPekemsi
Le mois de mars, traditionnellement un moment effervescent pour les sélections nationales africaines, se profile désormais comme une période marquée par une inquiétante léthargie pour certaines des grandes nations du football africain. Alors que les projecteurs se tournent vers de belles oppositions, des sélections comme le Cameroun et la République Démocratique du Congo (RD Congo) sont laissées dans l’ombre, sans activité programmée.
A seulement deux mois des prochaines rencontres cruciales des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026, le Cameroun et la RD Congo sont parmi les rares pays africains à ne pas mettre à profit cette journée FIFA de mars.
RDC, retour à la réalité
Demi-finaliste de la dernière CAN, la RD Congo sera l’un des grands absents de cette période. Après avoir impressionné avec une quatrième place méritoire lors de la dernière édition de la CAN, les attentes étaient élevées pour l’équipe dirigée par Sébastien Desabre. Cependant, l’annulation abrupte du stage prévu en Turquie en mars a jeté un voile sombre sur ces espoirs. Cette décision, prise en raison d’un désaccord entre Desabre et le ministère des Sports congolais, souligne les tensions persistantes entre les autorités sportives et le staff technique.
Pour Desabre, ce stage représentait une opportunité cruciale pour évaluer de nouveaux talents et offrir du temps de jeu à certains cadres en manque de compétition. Cette annulation ne peut qu’engendrer une frustration supplémentaire chez les supporters et semer le doute dans l’esprit des joueurs quant à la vision et à la direction de l’équipe nationale.
Un Cameroun sans sélectionneur
De l’autre côté, le Cameroun, une autre puissance du football africain, fait face à sa propre crise d’inaction. Depuis le départ de Rigobert Song, le poste de sélectionneur reste vacant, laissant l’équipe sans leadership clair. Dans ce contexte d’incertitude, la décision de ne pas organiser de rassemblement pendant cette fenêtre internationale peut sembler être une sage décision.
Cependant, cette inaction soulève des questions légitimes sur la préparation et le moral des joueurs. Certains auraient pu bénéficier grandement de temps de jeu et d’intégration au sein de l’équipe. Cette période de stagnation est indubitablement un revers pour les Lions Indomptables, faisant craindre une perte de dynamisme et de cohésion avant les éliminatoires cruciaux de la Coupe du Monde.
Même sans la RDC et le Cameroun, le mois de mars promet d’être une période vibrante pour le football africain avec les FIFA Series, les préliminaires de la CAN 2025 et les matches amicaux.
Crédit Photo : Fecafoot
