Le sélectionneur des Pharaons d’Égypte, Rui Vitoria, dresse l’état des lieux du football égyptien, relevant ce dont a besoin le pays pour développer davantage ce sport.
Le patron de l’équipe nationale égyptienne est au poste depuis juillet 2022. Cela lui a permis d’avoir une idée globale du football local et d’apprécier le niveau du développement de ce sport par rapport aux autres nations africaines. Il s’est d’abord attaqué aux clubs locaux.
« Nous devons commencer dès maintenant à travailler au développement du football en Egypte, sinon cela ne progressera pas à l’avenir. Les équipes devraient accepter de laisser partir les joueurs bénéficiant d’offres européennes, en suivant les traces du Nigeria et du Ghana », affirme l’homme de 53 ans lors d’une émission selon Ahram Online.
« Il y a trois équipes en Egypte qui versent des sommes importantes à leurs joueurs, les traitant comme les rois du jeu. Nous devons nous concentrer sur le développement de la mentalité des joueurs égyptiens et établir des protocoles qui leur permettent de jouer à l’étranger », déclare-t-il.
Les Pharaons d’Égypte sont actuellement en tête du Groupe A des éliminatoires de la Coupe du monde de la FIFA 2026, après avoir remporté les deux premiers matchs du tournoi. Malgré une telle performance, Vitoria craint pour l’après Salah.
« Nous devons travailler à améliorer les compétences linguistiques en anglais de nos jeunes joueurs pour faciliter leur intégration dans les équipes européennes. Dans cinq ans, nous n’aurons plus Mohamed Salah ni Elneny, il faut donc permettre aux joueurs de concourir à l’étranger dès maintenant », a-t-il expliqué.
Dans leur Groupe de la CAN 2023 (du 12 janvier au 11 février 2024 en Côte d’Ivoire), l’Égypte défiera le Ghana, le Cap-Vert et le Mozambique. Lors de l’édition précédente au Cameroun en 2022, ils ont perdu en finale aux tirs au but contre le Sénégal de Sadio Mané.
