Yvan Neyou : Le Camerounais revient sur son arrivée à Saint-Etienne et sa première face au PSG

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Yvan Neyou se confie à cœur ouvert sur son long et périlleux parcours, jusqu’à son arrivée à l’AS Saint-Etienne.

Arrivé dans l’anonymat, Yvan Neyou est un des rares joueurs stéphanois satisfaisants cette saison. Belle vision de jeu, et dur sur l’homme, le Camerounais est un milieu défensif complet, capable de jouer un peu plus haut. De retour dans son quartier de Brunoy, le Lion Indomptable en a profité pour discuter avec le media VISTA et revenir sur son parcours de footballeur hors du commun. Le milieu de terrain camerounais raconte les conditions de son arrivée et son entrée en jeu lors de la finale de Coupe de France face au Paris SG.

« Le coach Puel m’appelle. Il me dit qu’il aimerait me faire venir à Saint-Etienne et me demande si ça m’intéresse. Évidemment que ça m’intéresse ! (rires) Tu ne vois pas où je joue là ? (NDLR: il évoluait au sein de l’équipe réserve de Braga, au Portugal). Mais moi je n’y crois pas, je me dis qu’il ne va plus me rappeler, plus me donner de signe de vie et que je retournerais à Braga. Finalement non. Je vois que mon agent m’appelle, qu’il y a un vrai intérêt, c’est peut-être le début de la fin de mon cauchemar.

Personne ne savait que j’étais en contact avec Sainté, aucun média n’en parlait. Il y avait le club, mon agent et moi, c’est tout. Même ma mère ne savait pas. Ça se finalise avec Saint-Etienne et là c’est un truc de fou. Je suis convoqué pour le match contre le PSG et c’est incroyable. Il y a deux semaines j’étais dans mon quartier, on jouait aux cartes, on rigolait et là je vais peut-être jouer une finale de Coupe de France !

Je me retrouve dans le groupe avec des vrais joueurs de L1, des joueurs confirmés, des mecs qui ont une grande carrière comme le capitaine Loïc Perrin. Quand je suis dans le car je ne sais pas où me mettre, je vois des joueurs comme Mathieu Debuchy, je pense à l’Équipe de France et je me dis dans ma tête : « là t’as fais quelque chose mon petit ! ». Je pensais quand même que j’allais être en tribune pour le match. Ça faisait deux semaines que j’étais au club.

Mahdi Camara, qui est maintenant mon pote de fou car on joue au milieu ensemble, venait de prendre un carton jaune. C’est quelqu’un de nerveux. Je crois que le coach veut le sortir. Ça bouge, ça commence à s’agiter, nous on fait des fautes, les joueurs du PSG s’énervent, demandent des cartons, il y a même un attroupement, ça veut se bagarrer. Le coach adjoint se lève dit : « va t’échauffer ». Moi je dis à mon coéquipier d’aller s’échauffer. Et je vois que le mec à côté de moi il ne bouge pas ! Je pensais que le coach s’adressait à un autre, mais c’était à moi en fait. Je me lève, je mets mon chasuble. Mon oncle qui était au stade il n’y croyait pas : « ils sont à dix, comment il va rentrer ? »

Je rentre à la mi-temps. À ce moment-là je me dis : « mon gars, là c’est du football ! C’est pas comme quand tu étais en D2 à Braga ! Là, c’est du football, mec ! C’est une finale de Coupe de France contre des mecs du PSG qui ont de la bouteille, qui jouent la Ligue des Champions, vas-y maintenant ! Si tu es là c’est que tu sais jouer, porte tes c… et joue au foot ! » J’y vais sans pression. Si on est là, c’est qu’on sait tous jouer au football. »


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