CAN 2023 / Aliou Cissé (Sénégal) : « Si on veut encore écrire l’histoire, il faut travailler dur »

Aliou Cissé Sénégal


Aliou Cissé très prudent à quelques jours du début de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN 2023). Le sélectionneur du Sénégal sait que sa sélection, championne d’Afrique en titre est très attendue. Le technicien s’est confié confié aux journalistes ce dimanche 7 janvier en conférence de presse à la veille du match amical de préparation contre le Niger. Le rêve d’une deuxième étoile est bien présent, même s’il reconnait que pour le réaliser ce ne sera pas facile.

Journaliste : Vous avez fait trois CAN en tant que sélectionneur, deux fois finaliste dont un sacre. Est-ce qu’on peut  affirmer aujourd’hui que vous maîtrisez parfaitement cette compétition ?

Aliou Cissé : On ne maîtrise jamais assez la CAN. C’est une compétition très difficile. Les CAN se suivirent et ne ressemblent pas. Maintenant, c’est vrai, je suis à ma troisième CAN. Donc, on a emmagasiné de l’expérience dans toutes les sorties de l’Equipe Nationale, y compris en Coupe du Monde. Mais nous sommes conscients que les réalités seront autres en Côte d’Ivoire. Il va falloir se remobiliser, se remettre en question et faire son autocritique pour bien aborder cette CAN. Il ne faudra pas l’aborder avec légèreté ou avec arrogance. Il faut surtout l’aborder avec énormément de confiance, en étant conscient des difficultés qui nous attendent. Ce groupe sait que rien n’est encore acquis.

Dans un match serré, ça se joue sur les balles arrêtés. L’efficacité dans ce domaine

A. C. : Quand les matchs sont difficiles, ça doit se jouer sur les coups de pieds arrêtés. Il sera très important d’être concentrés dans ce sens. Nous avons un acte de travail sur ça parce que les coups de pieds arrêtés sont très importants.

Qu’en est-il de l’infirmerie ?

A. C. : Le groupe est en train de mettre au complet. On a récupéré Gana Gueye et Youssouf Sabaly. D’autre part, les médecins sont attentifs sur le cas de Boulaye Dia et de Seny Dieng. On fera le point après le match (contre le Niger) pour voir leur situation physique. Il n’y a pas de précipitation à avoir. Nous sommes conscients que leur état de santé avance. Mais si ce sera suffisant pour être dans le groupe définitif ? On fera le point après le match du Niger. En tout cas, on partira avec un groupe de 27 joueurs compétitifs.

Faut-il craindre de nouvelles blessures contre le Niger ?

A. C. : C’est difficile. C’est la question que tous les sélectionneurs se posent. Pour moi, les derniers mois ont été compliqués. A une semaine de la CAN, on ne peut pas rentrer dans ce match contre le Niger en pensant à une blessure. Le football de haut niveau est fait de blessure. Si on ne veut pas se blesser, il sera difficile de jouer au football. Il ne faudra pas se poser des questions. Il faudra jouer à notre meilleur niveau.

Quel message envoyé au public sénégalais avant la CAN ?

A. C. : Depuis la publication de la liste, on entend l’appel des joueurs et celui du sélectionneur. Ce sera le même : accompagner cette équipe avec des prières. Entre Dakar et Côte d’Ivoire, c’est 3 ou 4 heures. Si tout le peuple sénégalais peut venir en Côte d’Ivoire et continuer à nous supporter, ce sera quelque chose d’extraordinaire. Ce match contre le Niger tombe bien et nous attendons le public pour supporter cette équipe qui en a besoin. Depuis le match qu’on a joué ici contre l’Egypte, je n’ai senti cette effervescence autour de l’équipe. C’est le moment de le remontrer. Notre devoir est d’être à la hauteur mais on attend aussi du public qu’il soit à la hauteur. Il faut qu’on revoie ce qu’on a vu contre l’Egypte.

 

Crédit Photo : FSF

 


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