Cameroun : 8 équipes à l’assaut de la « Easter cup »

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Quelques-unes des meilleures équipes de football de la catégorie des moins de 18 ans se produisent à Douala depuis le mardi 10 avril 2018. Elles disputent le tournoi « Easter cup » organisé par l’Ecole de football Brasseries du Cameroun. Le rendez-vous est un palliatif pour ces équipes de jeunes privées de compétitions officielles depuis de nombreuses années du fait de la situation de désordre que connaît à la Fédération camerounaise de football. Il est aussi l’endroit où se retrouvent les recruteurs de clubs européens réputés. Présentation de la 4ème édition.  

C’est parti pour la 4ème « Easter cup », ce tournoi que l’Ecole de football Brasseries du Cameroun (Efbc), principal centre de formation du pays, organise depuis 2015 lors des congés de Pâques. Les compétitions de ce tournoi réservé à la catégorie des moins de 18 ans ont débuté le 10 avril 2010. Les matches se disputent sur les installations de l’Efbc, à Douala. Comme à l’accoutumée, ce sont 8 équipes venus des divers coins du Cameroun qui vont s’affronter. Elles ont été réparties  dans deux poules. Dans le groupe A se retrouvent Bamboutos de Mbouda,  Apejes de Mfou, Union sportive de Douala, Best stars de Limbé. Le groupe B rassemble Coton sport de Garoua, Léopard de Bertoua, Efbc de Douala et Njalla Quan sports academy de Limbe. Les deux premiers de chaque poule disputent les demi-finales. Les vainqueurs s’affronteront en finale le 14 avril 2018.

C’est la succession d’Union sportive de Douala qui est ainsi ouverte.  Les moins de 18 ans du grand club camerounais avaient remporté la finale devant l’Efbc au terme de l’épreuve des tirs au but 5-4 (1-1 au terme du temps réglementaire). Ngana, son capitaine promet que ses coéquipiers et lui vont « dérouler ».  Sa victime de l’an passé quant à elle est confiante. En conférence de presse le 9 avril 2018, son capitaine Enow assurait : « on a digéré la défaite. On peut gagner le trophée cette année ».  Le coach Oben dit qu’il a mis l’accent sur le travail mental. Car pour lui, « ce n’est pas la meilleure équipe qui gagne mais celle qui est mentalement prête ». Quant à Bamboutos de Mbouda, l’autre favori surprenant demi-finaliste qui pourtant découvrait l’épreuve l’an passé, il veut gagner. Son capitaine affirme que c’est dans cette optique qu’il a travaillé sans arrêt pendant 11 mois pour préparer la Easter cip 2018. Son entraîneur compte sur le soutien des nombreux supporters du club qui déploient la même énergie pour pousser les joueurs que ce soit l’équipe fanion ou les juniors du centre de formation.

Les participants à la Easter Cup 2018                 

Union, Efbc et Bamboutos favoris

Il est clair que l’on ne retrouvera pas intactes les formations qui ont évolué en 2017. Le tenant du trophée va présenter une formation remaniée à 70 %.  Les joueurs remplacés ayant  dépassé les 18 ans. Bamboutos a vu un seul de ses joueurs partir chez les seniors. A Coton sport ce sont 5 joueurs dont le capitaine Félix Kenné qui ont quitté le groupe parce que surclassés. Si l’on compare avec l’effectif précédent,  l’Efbc ne compte plus que 10 joueurs  nés au plus tôt en l’an 2000. Ce qui n’enlève rien à sa qualité ainsi qu’à celle du tournoi qui gagne en notoriété au fil des ans. Ce que ne semblent pas intégrer la plupart des techniciens exerçant sur place au Cameroun. S’appuyant sur quelques-unes des  sélections nationales constituées ces derniers temps, l’entraîneur Oben s’est dit effaré de ne pas retrouver  des membres de l’équipe-type de la compétition constituée en 2017. Il est rejoint sur ce point par Jean Flaubert Nono, le manager général de l’Efbc. « On voir beaucoup de recruteurs Européens mais on ne voit pas d’entraîneurs de l’élite. Les Européens sont là dès 10 heures du matin. Ils voient 4 matches  sous le soleil, d’autres prennent des notes.  Cela doit aussi donner des idées aux entraîneurs des clubs camerounais, aux entraîneurs nationaux. C’est un travail. Recruteur c’est un travail, observateur c’est un travail. ça doit aussi inspirer nos compatriotes de faire ce travail correctement pour ne pas se tromper. Venir seulement pour la finale qui ne concerne que deux équipes et quand les  recruteurs qui ont déjà vu tous les matches son partis, cela veut dire qu’on n’a pas fait le travail », a-t-il critiqué en conférence de presse  d’avant-tournoi.

Un tournoi pour dire « Adieu »

Du côté des dirigeants de clubs pourtant, il y a un grand intérêt pour l’Easter cup. Jean Flaubert Nono s’évertue à rappeler que c’est un tournoi organisé « pour encadrer les compétitions ». Il explique cette forte demande par l’absence de championnats dédiés aux jeunes dans le pays. En fin de compte seules 8 équipes sont invitées. L’organisation s’assurant qu’il n’y en a pas plus de deux par région. Certains  clubs peuvent ne pas être conviés tout le temps. A l’origine, l’Easter cup est créée pour dire au revoir aux joueurs de l’Efbc qui quittent le centre de formation après leur cursus. « C’est un tournoi sur lequel on concentre le plus d’attention. C’est cadeau qu’on a voulu faire à nos joueurs  de la catégorie des moins de 18 ans qui finissent leur formation à l’Ecole de football Brasserie du Cameroun et qui quittent le centre quelques semaines plus tard. On leur donne l’occasion à travers cette compétition de participer une dernière fois à un tournoi. C’est symbolique, c’est là où ils ont grandi, c’est là où ils jouent tous les jours. Et c’est un tournoi  qu’on a voulu élitistes avec des structures qui se préparent, qu’on informe suffisamment  longtemps à l’avance », explique le manager général.

Pour la 4ème édition de l’Easter cup, de nouveaux recruteurs seront au bord du terrain de l’Ecole de football Brasseries du Cameroun. Ils représentent une huitaine de clubs dont Manchester City (Angleterre) et Nice  (France).  « Chaque fois ces tournois sont suivis. Les recruteurs comprennent qu’il y a des joueurs de  qualité. Ils comprennent que la détection de Clinton Njié à Limbe en 2010 n’était pas le fait du hasard. Ils ont la possibilité de voir beaucoup de matches », certifie le manager général de l’Efbc.

Pierre Arnaud Ntchapda

 


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