En pleine forme avec avec Zulte Waregem, son club belge, Hamdi Harbaoui ne figure pourtant pas dans la présélection de 29 joueurs dévoilée lundi 14 mai par le sélectionneur de la Tunisie, Nabil Maaloul. Et l’attaquant des Aigles de Carthage ne le digère pas. Les propos tenus par Harbaoui lorsqu’il a été interrogé sur le sujet en sont évocateurs.
Pour le joueur, sa non-sélection est le résultat du différend qu’il a eu après la Coupe d’Afrique 2013 avec la Fédération Tunisienne de Football et son président Wadii Jary. Cette année là, l’actuel meilleur buteur du championnat de Belgique n’avait pas mâché ses mots après l’élimination des Aigles au premier tour, pointant du doigt l’incompétence de l’entraîneur Sami Trabelsi ainsi que l’indiscipline de certains joueurs. Des propos qui avaient suscité un énorme tollé à l’époque.
« A l’époque, le président de la FTF a chargé des joueurs de contredire mes déclarations. Cet homme a même les médias dans sa poche. Oui, le football tunisien doit toujours faire face à la corruption. Les clubs s’immiscent dans les choix. La fédération aussi. Mais c’est seulement dans leurs propres intérêts. La mafia, oui. Comment faudrait-il appeler ça alors que les meilleurs joueurs ne sont pas sélectionnés ? », raconte Harbaoui au média Het Nieuwsblad, comme pour dire que c’est le président de la fédération qui a donné l’ordre de ne pas le convoquer. Ce qu’il confirme en quelque sorte en taclant également le sélectionneur des Aigles. « Le coach actuel, Nabil Maaloul, n’a pas les couilles pour désobéir aux exigences de la Fédération ».
Sans nul doute que ces propos assez durs éloigneront Harbaoui de la sélection pendant longtemps.
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