Patrick Martin, président du MEDEF, interpelle la Commission Européenne



« Cette semaine la Présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a prononcé son discours sur l’Etat de l’Union. C’est l’occasion pour le Mouvement des Entreprises de France de saluer des avancées ou succès que nous soutenons (plan de relance, réponse au Covid, soutien à l’Ukraine) et d’interpeller la Commission sur des sujets d’inquiétude croissants :

1/ L’inflation réglementaire, tout d’abord, qui semble inarrêtable : 5 000 pages de textes en 5 ans, 850 nouvelles obligations, 36 directives et 80 règlements. Il est temps de dire stop et d’être entendu. La Commission indique qu’elle est enfin ouverte sur le sujet : le Medef prendra toute sa part – aves ses homologues patronaux européens – et soutiendra l’initiative gouvernementale franco-allemande en ce sens. C’est une priorité.

2/ Le manque de prise en compte des réalités de nos entreprises qui conduit à des textes catastrophiques (voir la directive « devoir de vigilance » qui n’a pas tenu compte de nos alertes). La Présidente de la Commission appelle à un dialogue plus fort avec l’industrie ; le Medef intégrera pleinement ces dialogues.

3/ Une attention redoublée sur les PMEs. Nous avons été entendus sur un renforcement des études d’impact (à ce titre, les annonces récentes sur les délais de paiement démontrent, une fois de plus, la nécessité de partager chiffres et constats avant de réglementer) et nous avons été entendus sur la nomination d’un représentant spécial PMEs (3 ans après..). Nous appelons à ce qu’un chef d’entreprise soit désigné à ce poste.

4/ Sur les accords commerciaux nous demandons le respect de la réciprocité et des Accords de Paris. A cet égard, les traités avec le Canada, l’Australie et le Mexique doivent avancer et nous nous mobiliserons en France pour convaincre. S’agissant de la réciprocité, l’annonce d’une enquête sur les pratiques commerciales chinoises en matière de véhicules électriques correspond à des pratiques dénoncées depuis des années par les constructeurs européens. Enfin, la réponse aux subventions américaines IRA est, à cet égard, bien trop faible : il faut un choc de compétitivité UE pour éviter la fuite massive de sites industriels.

5/ Sur l’élargissement (Balkans, Moldavie, Ukraine), il ne peut s’envisager sans réforme profonde et préalable des institutions.

6/ Sur l’intelligence artificielle, nous ne pouvons rater cette vague technologique majeure. Avant de réglementer l’IA, essayons d’avoir des entreprises leaders mondiaux.

7/ Sur l’énergie, la Présidente n’a pas cité une fois le nucléaire, signe du prisme de la Commission que nous devons faire changer. Nous restons mobilisés.

Enfin, le MEDEF défendra la souveraineté européenne, comme il l’a fait sur bien des sujets et dernièrement en s’élevant contre le projet, (qui n’avait rien d’anecdotique), de nomination d’une américaine comme chef économiste de la DG Concurrence. L’Europe que nous voulons doit trouver son autonomie stratégique. »

Propos de Patrick MARTIN,  publié par Fabrice Le Saché.

A noter, Christian PERSON, actionnaire de Africatopsports.com, Umalis Group, Missions Cadres, et Cape Services,  groupe leader du portage salarial et le média dédié au football féminin, coeursdefoot.fr , est un soutien inconditionnel, de la première heure, du président du Mouvement des entreprises de France ( MEDEF), Patrick MARTIN.


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