Côte d’Ivoire/ Football: La Fédération face à un « coup d’Etat » ?

L'équipe de la rédaction d'Africa Top Sports




Ça brûle sur la planète foot ivoirienne. Plus les jours passent, plus la tension monte. Une menace d’explosion flotte dans l’air. En ligne de mire, l’instance fédérale. Accusé à tort ou à raison après l’élimination de la Côte d’Ivoire pour la Coupe du monde 2018, la tête de Sidy Diallo est mise à prix. Ce qui semblait, au départ, un simple mouvement d’humeur, est en train de prendre des proportions critiques. Les clubs révoltés multiplient les rencontres pour peaufiner leur stratégie d’attaque. L’objectif, à terme, dit-on, est d’avoir un maximum de pétitionnaires pour convoquer une assemblée générale extraordinaire au cours de laquelle, il sera purement et simplement prononcé la démission de l’équipe Sidy Diallo. Et cela conformément à la réglementation de la Fédération. Autrement dit les 2/3 de l’ensemble des 76 clubs votants.  S’ils étaient 29 à la rencontre fondatrice d’Adjamé, le 23 novembre dernier, rien ne filtre pour l’instant, sur l’évolution numérique de cette formation de clubs remontés. Une chose est sûre, cependant: ça démarche fort pour ratisser large. Et vite. La colonne des dissidents, dit-on, est marquée par la présence d’un membre de l’actuel comité exécutif de la FIF, un vice-président de surcroît. Un autre proche du président Sidy est, également, cité par nos sources. Toute chose qui confirme la gravité de la situation. Oui, l’heure est vraiment grave, car du côté de la maison de verre, on se bouge pour parer à toute éventualité. Mercredi, une réunion d’urgence avait lieu à la FIF avec les clubs restés fidèles à ASD. Objectif : « Freiner ce coup d’Etat », glisse un participant. Dans la foulée le 1er vice-président de la Fédération, Sory Diabaté, s’est rendu sur les antennes de la Radio nationale pour donner toutes les explications relatives à la débâcle des Eléphants et le départ de Marc Wilmots. Avec le parlé facile qu’on lui connaît, le président Sory a dit sa part de vérité. Notamment, les raisons du maintien de Wilmots jusqu’à l’ultime rencontre contre le Maroc (0-2), la prime de dédommagement du technicien belge, « non encore versée et nettement inférieure aux quelque 500 millions F CFA évoqués par la presse », l’engagement pas toujours exemplaire des joueurs etc.
En énumérant, ensuite, les acquis sportifs et financiers du règne Sidy, l’ancien patron de l’Entente Sportive de Bingerville aura-t-il réussi à calmer les ardeurs du camp adverse et des Ivoiriens en général ? Là est toute la question, alors que le sujet du nouveau sélectionneur de l’équipe nationale reste entier.
On le voit, la non-qualification des Elépants pour le Mondial 2018 est fortement ressentie sur l’évolution du football local. Pour les indignés, c’est l’échec de trop dans la gestion du président Sidy.

Emgey Martial, à ABIDJAN


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