Côte d’Ivoire: Jacques Santini se positionne pour les Eléphants

L'équipe de la rédaction d'Africa Top Sports




Vacant depuis le limogeage de Marc Wilmots, le banc des Eléphants de Côte d’Ivoire attend avec impatience son prochain occupant. Le nouveau patron devrait être connu courant juin, a-t-on appris. Et si, après une page belge très vite refermée, le vestiaire orange renouait avec la tradition française ?

Une filière très prisée qui a valu ses satisfactions et ses échecs. Qu’à cela ne tienne, un Français, et non des moindres, vient de se positionner pour piloter le navire ivoire en vue de la CAN 2019 et des éliminatoires du Mondial 2022. De source bien introduite auprès de la Fédération Ivoirienne de Football, Jacques Santini, l’ancien sélectionneur de l’Equipe de France, a fait acte de candidature depuis quelques semaines. Actuel manager général du Paris Football Club, le technicien de 66 ans veut découvrir l’Afrique, et la Côte d’Ivoire, pays à fort potentiel humain, lui offrirait une belle lucarne dans cette nouvelle aventure. Ce sera, alors, pour lui, une deuxième expérience sur un banc national.

Après une carrière de footballeur consacrée, quasiment, à l’AS Saint-Etienne (1969-1981), Jacques Santini a dirigé pendant deux ans la très exigeante sélection des Bleus. Successeur d’un Roger Lemerre,  fragilisé par l’échec de l’EDF au Mondial coréen (2002), Santini fut appelé à la rescousse. Il qualifia la France des Zidane et Cie, pour l’Euro 2004 au Portugal, et remporta la Coupe des Confédérations 2003. Et même si l’aventure lusitanienne de 2004 n’aura pas laissé de très bons souvenirs au public français (élimination en ¼ de finale), Jacques Santini  aura été, en deux ans, le sélectionneur ayant présenté le meilleur bilan à la tête de l’équipe tricolore avec 22 victoires, 4 nuls et 2 défaites. Un joli butin qui pourrait faire réfléchir les décideurs de la maison de Verre, surtout qu’en plus de ce vécu, la carrière d’entraîneur de l’ancien Montpelliérain est renforcée par ses nombreux offices en club, notamment à l’AJ Auxerre, Tottenham, l’Olympique lyonnais, Toulouse FC.

Reste à savoir si les prétentions salariales du natif de Delle (Territoire de Belfort), comme on l’aurait appris, s’harmoniseront avec sa carte de visite. En tout état de cause, c’est un facteur déterminant dans le choix du sélectionneur, en plus de disponibilité à résider en Côte d’Ivoire et à sa capacité à proposer un projet de reconstruction viable de l’équipe nationale.

Avantagé par son expérience et la langue, Santini aura, alors, une belle carte à jouer pour être, pourquoi pas, le cinquième sélectionneur français des Orange depuis Henri Michel (2004).

Emgey Martial, à Abidjan


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