Joueur de la sélection allemande, mais d’origine ghanéenne, Jerome Boateng n’est pas épargné par le racisme. Après Mesut Özil, qui a évoqué le racisme d’une partie de la société allemande après l’échec lors de la Coupe du monde en Russie, le défenseur du Bayern Munich est revenu sur le sujet dans une interview accordée à son magazine « Boa ».
« Lorsque je m’échauffe au bord du terrain, j’entends souvent des cris de singe dans les tribunes, moi qui ai joué tant de matchs avec l’équipe d’Allemagne, ou alors ils me crient des trucs comme ‘Casse-toi dans ton pays’ ou ‘Nègre de merde’ », déplore-t-il.
« Quand j’étais plus jeune, c’était violent. Mes parents ne parlaient jamais de ma couleur de peau, ce n’était pas un sujet. Et d’un seul coup quelqu’un t’appelle en te disant : ‘Hey, mon petit négro’. Mes parents m’ont expliqué que certaines personnes avaient un problème avec la couleur de ma peau. Je n’arrivais pas à y croire. Pour un enfant, ça n’a pas de sens », a ajouté Boateng, 30 ans et auteur de 6 matchs en Bundesliga cette saison.
