« En deuxième mi-temps, nous avons reculé sans raison », Youcef Attal s’exprime sur l’échec de l’Algérie à la CAN 2023

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Écarté par Nice en fin 2023 après avoir partagé une vidéo d’un prédicateur palestinien sur Instagram, Youcef Atal a rejoint Adana Demirspor en Turquie au mercato hivernal. Dans une interview accordée à So Foot, le latéral droit algérien évoque sa saison avec Nice, la CAN ratée en Côte d’Ivoire et de son merveilleux accueil en Turquie. Il a également donné son avis sur le départ de Djamel Belmadi à la tête des Fennecs. 

 

D’abord pour ce qui concerne la vie en Turquie, Atal n’est pas passé par mille chemins pour montrer qu’il est très heureux. “Je le suis parce que je suis avec ma famille dans un pays musulman en plein ramadan, donc que demander de plus ? Pour moi, le football est synonyme de bonheur.” soutient-il.

Si tu me l’enlèves, c’est très compliqué pour moi, et je me réveille le matin sans sourire. J’ai retrouvé ça, à Adana. En plus, les ambiances dans les stades sont chaudes comme en Algérie, et j’adore ça.”, a ajouté l’Algérien

 

Cette intégration, il l’a doit à son ancien coéquipier à Nice, Mario Balotelli. Il précise que l’italien a beaucoup insisté pour sa signature. “Il m’a dit qu’ils avaient [ Adana Demirspor] un bon groupe et que je pouvais beaucoup apporter pour bien finir la saison. C’est le même Mario que j’ai connu à Nice, toujours à rigoler et à faire des blagues. Il a beaucoup fait pour mon adaptation, c’est un vrai bon gars”.

Ensuite, Youcef Attal s’est prononcé sur son départ de la Ligue 1. L’arrière droit de 27 ans estime qu’il n’a pas été assez soutenu par Nice durant ses déboires avec la justice.

 

Nice ne m’a pas poussé vers la sortie, mais je ne me suis pas senti soutenu. Le discours changeait à chaque fois… J’ai payé cher mon erreur : sportivement, juridiquement et financièrement. Je sentais que j’allais être mis de côté. Ce n’est pas une question d’argent, sinon je serais resté. J’ai besoin de jouer au football. À Adana, on m’a donné de l’amour dès le départ. Donc j’ai envie de les rendre heureux, ça me motive.”

Cités parmi les favoris de la CAN 2023, les Fennecs ont été éliminés dès les phases de groupe de la compétition. Quelles sont les raisons de cet échec? Très compliqué de répondre à cette question, dixit Youcef Attal.

“C’est très compliqué de répondre, j’essaye encore aujourd’hui d’y trouver des réponses. On s’était très bien préparés en allant au Togo pour s’habituer à la chaleur, tout se passait bien. On était tellement confiants, le groupe vivait bien, et tout était réuni pour réaliser une grande CAN. Lors du premier match face à l’Angola, nous avons fait une belle première mi-temps en ouvrant le score et en déployant un beau football. En deuxième mi-temps, nous avons reculé sans raison. Tous les pires scénarios nous arrivaient, c’était inexplicable… La balle ne rentrait pas, on faisait beaucoup d’erreurs.”

Un match nul suffisait aux Fennecs pour se qualifier au prochain. Selon le Fennec, la pression des supporters et la rage de vaincre était à l’origine de cette défaite face à la Mauritanie.

Il y a 45 millions de personnes devant leur télévision à attendre que tu gagnes, donc peut-être que certains joueurs avaient de la pression à ce niveau-là, je ne sais pas. Jouer en club ou pour l’Algérie, ce n’est pas du tout pareil. Il faut que l’on soit capables de transformer cette pression et cette ferveur en positif, pas en négatif. Le nul nous suffisait, mais on était sur le terrain pour gagner. Il nous manquait beaucoup de choses, il fallait plus de concentration… Encore aujourd’hui, j’ai du mal à en parler, ça me laisse un goût trop amer. Il y a la CAN au Maroc et les qualifications pour la prochaine Coupe du monde qui approchent, donc il faut vite aller de l’avant.”, a-t-il lâché.

 

Avant la fin de l’entrevue, Youcef Attal a été interrogé sur le départ de Djamel Belmadi à la tête de l’Algérie. “C’est très compliqué d’y mettre des mots, Djamel a tout donné pour ses joueurs et son pays. Il a l’Algérie dans le sang, et il a toujours pris ses responsabilités. Quoi que l’on dise, c’est un entraîneur qui a rendu heureux des millions d’Algériens à travers le monde en ramenant une Coupe d’Afrique en 2019 et en étant à la tête d’une équipe invaincue pendant presque trois ans. Je l’ai vu comme un grand frère, il a toujours été là pour moi quand c’était difficile.”

Dans l’avenir, l’international algérien ne souhaite pas revenir en Ligue 1 mais plutôt explorer d’autres championnats d’Europe. “Avec tout ce qu’il s’est passé, c’est très compliqué d’imaginer un retour en France, même s’il ne faut jamais dire jamais. J’aimerais goûter à l’avenir à la Liga ou à la Premier League, on verra bien.”, a-t-il martelé pour conclure.

 

Crédit photo : FAF sur X


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