[ Exclu]“A la CAN féminine au Maroc, j’ai été écarté par le staff. Mon rêve est… », Habibou Ouedraogo

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Elle est décisive à chaque journée du championnat avec son équipe depuis le début de la saison. Son poste de prédilection, l’attaque. Elle compte 19 buts et 16 passes décisives en Ligue 1, avec l’ASEC Mimosa. Habibou Ouedraogo, joueuse de D1 féminine avec l’ASEC Mimosa en Côte d’Ivoire se confie à Africa Top Sports.

 

Dans cette interview elle parle de ses débuts dans le football, de sa saison avec l’ASEC et de son avenir. Pour rappel elle a rejoint le club en août 2023.

 

Africa Top Sports ( ATS): Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ? 

Je suis Habibou Ouedraogo.J’ai 22 ans. J ‘évolue dans le Club de l’Asec Mimosas en Côte d’Ivoire. Je suis de nationalité ivoiro-burkinabè

Habibou Ouedraogo, joueuse de D1 évoluant à l’ASEC Mimosa en Côte d’Ivoire.

ATS: Enchanté. Dites-nous d’où vient votre passion pour le football ?

Ma passion pour le football a commencé quand j’étais petit. Et je la tiens de mon modèle Cristiano Ronaldo. Grâce à lui le foot est devenu ma passion aujourd’hui et je ne peux plus m’en passer. Depuis petite j’aimais le voir joué à la télé et je me suis promis d’être comme lui dans l’avenir.

 

ATS: Génial. Et c’est en quelle année avez-vous commencé à jouer au football ? 

 

J’ai commencé ma formation en 2013. C’est durant l’année 2019 que j’ai disputé pour la première fois le championnat féminin.

ATS: Quelle a été la réaction de vos parents lorsqu’ils ont su que tu voulais devenir footballeuse ?

Au début c’était compliqué surtout avec Papa. Il ne voulait pas que je joue au foot . Il voulait seulement que j’aille à l’école. Mais moi j’ai fais mon choix après.

 

ATS: Quelles étaient les raisons évoquées pour te dissuader ?

Il me faisait savoir que le foot c’est pour les hommes. Les gens ne s’occupent pas bien des femmes dans le milieu. Papa me disait que le football est fait pour les garçons, donc d’enlever ça dans ma tête. Il ne voulait pas que j’arrête mes études mais j’ai fini par laisser l’école. Après, Papa s’est rendu compte que je tenais vraiment à jouer au football. Du coup, il a commencé à m’encourager dans le foot. Jusqu’à aujourd’hui il continue à m’encourager. Il est devenu mon fan numéro 1.

ATS: D’accord. Vous avez effectué vos premiers pas avec quel club?

J’ai commencé ma formation en Côte d’Ivoire. J’étais avec la Jeunesse Football Club de Marcory (JFCM ).

ATS: Là, vous nous dites que vous avez commencé en Côte d’Ivoire. Mais comment vous vous êtes retrouvé au Burkina Faso à un moment donné de votre carrière ?

La capitaine de l’équipe du club était déjà aller au Burkina. Après la fin de saison en Côte d’Ivoire en 2021, elle m’en a parlé puisque nous étions très proches. Elle est comme une grande soeur pour moi. C’est ainsi que des jours plus tard après des réflexions, j’accepte d’aller au Burkina Faso. Nous sommes allées ensemble. Là-bas on jouait avec le Club de Danta AC de Dédougou ( NDLR, Danta AC est un club évoluant en D1 féminine au Burkina Faso) . J’ai fait deux belles saisons là-bas (2021-2022 et 2022-2023)

 

ATS: Mais Habibou, quand êtes-vous revenu en Côte d’Ivoire ?

Je suis née et j’ai grandi en Côte d’Ivoire. Quand je suis allée au Burkina en 2021 je suis revenue en Côte d’Ivoire pour les vacances puis je suis retournée. C’est après la CAN féminine au Maroc avec les Étalons dames que je suis rentrée et j’ai plus mis pied au Burkina

ATS: Comment te sens-tu à Sol Béni ?

Je me sens très bien dans ce club. Les dirigeants s’occupent très bien de nous. Nous sommes dans de très bonnes conditions. J’avoue que c’est le meilleur club de football ici en Côte d’Ivoire.

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ATS: Vous voulez dire que les dirigeants sont très soucieux de l’équipe ?

Oui, les dirigeants sont très responsables et professionnels dans leur manière de travailler. Ils font de bons choix. Par exemple, nous avons un très bon coach et nous sommes très ravi de travailler avec lui. L’équipe progresse au fur et à mesure avec lui.

 

ATS: Cette saison, tu es en feu pour ta première avec l’ASEC. Quel est ton secret ?

 

Je n’ai pas de secret en tant que tel. Je dirai que le secret c’est juste le travail acharné et d’essayer d’appliquer les consignes du coach sur le terrain. Seul le travail paie. Pour le reste, je rends gloire à Dieu.

 

ATS: Comment trouves-tu le championnat féminin Ivoirien ?

 

Le championnat féminin est super bien. Il y a le niveau. Il y a des équipes de qualité. Le problème, c’est la programmation des matchs.

Seulement qu’on a juste besoin que la Ligue pense un peu plus à nous à notre souffrance et permette qu’on joue les matchs les soirs. Ce n’est pas facile de jouer un match de football à 10H00 en Côte d’Ivoire.

 

ATS: Quels sont les objectifs que tu t’es fixé en signant à l’ASEC Mimosa ?

Mes objectifs n’ont jamais changé. En signant avec l’Asec Mimosas mon tout premier objectif est d’abord terminer Championne de Côte d’Ivoire. C’est l’un de mes plus gros rêves car je n’ai pas encore été championne avec un Club. Je veux vraiment vivre ça et ça me tient toujours à cœur.

Ensuite, sur le plan personnel je veux finir meilleure buteuse et pourquoi pas meilleure joueuse du championnat cette saison.

 

Et pour finir Inchallah j’aimerais avoir un Club de très haut niveau en Europe. Peu importe le club,ce qui sera mieux pour moi.

Je rêve de jouer en Espagne où en Arabie Saoudite pour pouvoir voir un jour mon idole ( Cristiano Ronaldo).Mon Club favori c’est l’Olympique lyonnais.

 

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ATS: Vu que vous êtes fan de Lyon, comment voyez-vous l’affiche des demi-finales de la Ligue des Champions féminine face au PSG ?

 

C’est une très belle affiche . Il y aura du suspense parce que ce sont deux très bonnes équipes. Elles se connaissent bien vu qu’elles ont l’habitude de se croiser en championnat. C’est un derby et celle qui aura le plus d’envie va gagner.

 

ATS: Parlons maintenant de l’équipe nationale. Avez-vous une fois reçu une convocation ? Si oui , laquelle, vu que vous avez une double nationalité, ivoirienne et burkinabè.

Oui. J’ai reçu une convocation. C’était avec l’équipe nationale de la Côte d’Ivoire.

 

ATS: Selon nos informations , paraît-il que vous avez joué avec le Burkina Faso ?

J’ai été appelé avec la Côte d’Ivoire, mais je n’ai pas joué. Ainsi quand je suis venu au Burkina Faso, avec Danta AC, j’ai reçu une convocation de l’équipe nationale du Burkina. Vu que je n’avais pas encore joué avec les Côte d’Ivoire, je pouvais jouer avec le Burkina Faso. J’ai été sélectionné. J’ai même voyagé avec l’effectif pour le Maroc. Malheureusement, ils ont prétendu que j’ai joué pour la Côte d’Ivoire donc ils ne prendront pas le risque de m’utiliser durant la CAN.

Et pourtant j’ai jamais joué de match officiel avec la Côte d’Ivoire. J’ai été sélectionnée avec la Côte d’Ivoire mais je n’ai jamais joué de matchs officiels avec les Éléphantes.

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ATS: Qui a prétendu cela ?

Le Sélectionneur et son staff technique comme Administrative. Ils m’ont posé des questions auxquelles j’ai répondu mais malheureusement ils ont refusé de me faire jouer.

ATS: Actuellement tu veux porter le maillot de quelle nation?

J’aime le Burkina, c’est mon pays aussi. Il n’y a rien de plus confortable que de porter le maillot d’une sélection. Où nous en sommes actuellement, je peux toujours jouer avec la Côte d’Ivoire. Vu que le staff technique m’a lâché sous prétexte que j’ai déjà joué avec la Côte d’Ivoire, je préfère jouer pour la Côte d’Ivoire. Je veux porter le maillot de la Côte d’Ivoire car c’est aussi mon pays aussi. Mon choix est déjà fait.

 

ATS: Pour finir cette entrevue, où Habibou Ouedraogo se voit dans 5 ans ? 

 

Bon… Personnellement je veux jouer en France où en Espagne c’est mon rêve. Comme je le disais précédemment, mon club de rêve c’est l’Olympique Lyonnais féminin.

Comme c’est le destin. C’est Dieu qui décide. Peu importe le club tant que je peux enlever ma famille de la galère, je dirai Alhamdoulillah.

 


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