Exclu : Diomansy Kamara, « les grosses équipes sont au rendez-vous des demi-finales « 

L'équipe de la rédaction d'Africa Top Sports




Ancien international sénégalais, Diomansy Kamara est aujourd’hui consultant TV et également agent de joueurs. Présent au Niger dans le cadre de la CAN U20, l’ex de Fulham a répondu à nos questions.

Diomansy Kamara, que faites-vous au Niger ?

Je suis venu suivre la CAN U20, suivre l’équipe du Sénégal aussi. Il y a également des gamins avec lesquels on travaille donc je suis venu voir un peu le niveau des jeunes talents de demain et voir aussi comment le football se développe ici au Niger.

Comment appréciez-vous le niveau de cette CAN U20 ?

Je m’attendais à un peu plus au niveau du jeu. On a vu des équipes telles que le Ghana et le Nigeria pourtant des habitués de ce genre de compétition mais ne pas délivrer un football dans nos attentes mais après on voit beaucoup d’impact physique. La belle surprise, même si ce n’est pas véritablement une, c’est le Sénégal avec le coach Youssouph Dabo qui fait un travail extraordinaire. Il avait déjà fait un très beau tournoi de l’UFAO B U20 et ce qu’on peut dire c’est que les grosses équipes sont au rendez-vous des demi-finales. L’Afrique de l’ouest est bien représentée, c’est une partie du continent qui domine souvent le football des jeunes mais il faut que les «petites équipes » travaillent pour réussir à atteindre un certain niveau.

De vous à nous, le Sénégal va gagner cette compétition…

(Sourire). Non la balle est ronde pour tout le monde. Vous savez, il y a la réalité du premier tour et ensuite celle du deuxième. On sait qu’ils sont aujourd’hui favoris de la compétition. Ils ont impressionné notamment avec Badji qui est meilleur buteur mais pas seulement. C’est un collectif qui est en train de s’affirmer. On voit que le coach est jeune, ils travaillent bien donc naturellement ils sont les favoris. Mais il y a encore de bonnes équipes comme l’Afrique du Sud. Tout reste ouvert. Il faudra qu’ils restent bien concentrés pour pouvoir ramener une première CAN au Sénégal.

On sait que Diomansy porte plusieurs casquettes à cette compétition dont celui de manager. Est-ce juste pour les joueurs de votre écurie ou d’autres vont ont tapé dans l’œil ?

C’est toujours intéressant de venir suivre un peu ce qui se passe. Après oui, on se concentre sur les joueurs qu’on gère actuellement notamment avec Seran Diabate. On a El Bilal Toure et Camara du Mali. On est en train de voir de quelle manière gérer également les intérêts de Youssouph Badji, Mohamed Lamine Danfa donc voilà. Après s’il y a des opportunités à saisir, on le fera avec grand plaisir. Mais pour l’instant, les joueurs qui se sont mis un peu plus en lumière, ce sont des joueurs qu’on connait déjà.

On a beaucoup évoqué aussi l’absence d’un de vos protégés, Salam Jiddou, avec le Mali. Qu’est ce qui s’est passé ?

En effet, il y a eu un quiproquo entre la sélection et l’AS Monaco. Il n’a pas reçu sa convocation mais Salam est professionnel, il est arrivé à Monaco cet été. Il était blessé et je crois que c’était aussi mieux pour lui de faire l’impasse sur cette compétition mais je n’ai nul doute qu’il sera présent à la Coupe du monde. Il manque certains gros de l’équipe du Mali. Je pense que d’ici le mois de mai on pourra voir une équipe malienne encore plus compétitive.

Comment expliquez-vous que les équipes africaines sont souvent performantes dans les petites catégories en Coupe du monde notamment puis chez les seniors ça coince ?

Il y a un travail qui doit être fait dans la durée. Pour les petites catégories, les équipes arrivent à se montrer mais il y a un travail en amont à faire. Il faut se projeter dès maintenant sur les 10 prochaines années. Il faut que les DTN aient une réflexion à la base. Il faut bien travailler avec les petites catégories pour qu’ils puissent être à maturité avec les A. Il y a un travail qui doit être fait.

Je crois qu’il y a un vent nouveau qui souffle sur le foot africain et que la plupart de ces gamins se retrouveront à la Coupe du monde et ramèneront des satisfactions à leur pays respectif.

Pour finir, comment se déroule la reconversion de Diomansy Kamara ?

Tout se passe bien. On reste dans le secteur d’activités qu’on connait. Le football a plusieurs branches donc je suis pas mal impliqué actuellement avec la CAF. J’essaye de voir la possibilité de contribuer au développement du football africain. Aussi, consultant sur Canal+ International qui permet d’avoir une certaine visibilité, avec des analyses pointilleuses des rencontres et comme vous l’avez dit, j’ai le club avec mon partenaire Seran Diabate et on gère un portefeuille de joueurs intéressants. Mais le plus important est d’aider à développer le football africain et donner la chance aux plus jeunes d’avoir une carrière de haut niveau et atteindre l’Europe. En ce moment, on se plaint pas et on espère que dans les années à venir nos jeunes feront la fierté du continent. 


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