Interview Dimitri Lipoff (entraineur français de football) :  »Je veux gagner en Afrique »




Actuellement sous contrat avec l’équipe chinoise de FC Wuhan Jiangda féminin, Dimitri Lipoff, entraineur français de football et diplômé UEFA A, s’est confié à Africatopsports. Il est revenu sur ses différentes expériences et son envie d’entrainer une sélection nationale féminine africaine.

 

Pouvez-vous nous parler un peu de vous et de votre parcours ? 

Je m’appelle Dimitri LIPOFF, j’ai 37 ans je suis marié, j’ai 2 enfants. Je suis entraineur professionnel depuis 12 saisons consécutives, dans les clubs et fédérations les plus performants du monde, avec lesquels j’ai eu l’honneur de remporter plus de 13 titres nationaux. Ma carrière a commencé à l’Olympique Lyonnais Féminin, durant 3 saisons, puis j’ai signé en Russie au Rossiyanka de Moscou (actuellement CSKA Moscou). Parallèlement, j’étais aussi adjoint de l’équipe nationale féminine A de Russie. Puis en 2012, j’ai signé au Paris Saint-Germain féminin, où je suis resté 4 saisons.

En 2016, j’ai pris la direction de la Chine, en signant pour le Dalian Quanjian, puis en 2019, au Jiangsu Suning (club propriétaire de l’Inter Milan). J’ai ensuite été recruté, par le club de Wuhan Jiangda.

J’ai réussi à être 4 fois champion de Chine consécutivement, avec 3 clubs différents. Exploit jamais réalisé auparavant, même par des entraineurs chinois. Durant mon parcours, j’ai eu la chance de travailler avec les meilleures joueuses du monde.

J’ai été formé par des entraineurs d’expérience et de renommée internationale.

 

Pourquoi particulièrement le football féminin ?

Les opportunités tout simplement. J’ai eu la chance de signer mon premier contrat, dans la meilleure équipe du monde (l’Olympique Lyonnais féminin). C’est aussi mon club de cœur, celui qui m’a fait aimer le football. Quand le Manager du Club a été remercié en 2010, après la défaite en finale de Ligue des champions, contre Potsdam aux tirs au but, il a signé en Russie et m’a proposé de le suivre, pour devenir son adjoint. Après notre titre de champion de Russie, tout s’enchaine, le PSG, puis la Chine, et me voila 12 ans plus tard, toujours dans le football féminin. Toutes ces expériences ont construit l’entraineur que je suis, et je souhaite contribuer au développement du football féminin, le plus longtemps possible.

 

Avez-vous déjà côtoyé des footballeuses africaines ?

Je suis heureux d’avoir travaillé avec les plus grandes joueuses africaines :

N’Gozi EBERE, (NIGERIA), Paris Saint Germain

Asisat OSHOALA, (NIGERIA), Dalian Quanjian

Gaelle ENGANAMOUIT, (CAMEROUN), Dalian Quanjian

Tabitha CHAWINGA (MALAWI), Jiangsu Suning, Wuhan Jiangda

Elizabeth ADDO (GHANA), Jiangsu Suning

Temwa CHAWINGA (MALAWI), Wuhan Jiangda

J’ai toujours entretenu de bonnes relations, avec mes anciennes joueuses. Particulièrement, avec mes joueuses africaines. Avec elles, les échanges, et la collaboration, a toujours été simple et saine. Quand on est expatrié loin de sa famille, on tisse des liens solides et loyaux. Je travaille énormément sur le recrutement. Je connais donc beaucoup d’autres joueuses africaines. En particulier, des joueuses ivoiriennes. La Côte d’Ivoire, a la chance de posséder des joueuses très intéressantes, mais aussi de jeunes joueuses, avec un potentiel futur important

 

Pensez-vous entrainer un jour en Afrique ?

Bien entendu ! Entrainer en Afrique, fait partie de mes objectifs prioritaires de carrière. J’ai gagné en Europe, j’ai gagné en Asie, je veux gagner en Afrique !

 

Avez-vous déjà été déjà approché, par une sélection ?

Je peux répondre en toute franchise à votre question, mais je garderai l’anonymat de ces fédérations, par simple respect de tous.

Oui, j’ai été approché dernièrement par une sélection africaine, qui possède un très fort potentiel.

Une sélection africaine, habituée à jouer les premiers rôles, lors des phases finales des dernières CAN Féminines, a aussi exprimé son intérêt me concernant.

 

Quel a été le plus beau souvenir de votre carrière ?

Difficile de répondre à cette question, car en 12 ans, il y en a plusieurs très beaux…

Le plus beau est certainement mon premier titre à l’étranger, celui de champion de Russie en 2012. Etrangement, mon souvenir le plus fort, est la défaite lors des dernières minutes en finale de la Ligue des champion en 2015, avec le Paris Saint Germain contre Francfort. Et le souvenir, qui me rend le plus fier, est très certainement la consécration de mon 4ème titre consécutif de champion de Chine, en 2020.

 

Des conseils à donner à des futurs entraineurs ?

J’en ai plusieurs, à savoir : ne cessez jamais d’apprendre, osez, restez humble, car malheureusement, peu d’entraineurs,  arrivent à le rester; ne baissez jamais les bras et surtout, vivez vos rêves !

 

 

 

 


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