CAN 2021 – Antonio Conceiçao (coach du Cameroun) : « Nous devons apprendre et avancer »

Antonio Conceiçao 90000 CAN 2021


Antonio Conceiçao continue de fulminer et de ressasser la défaite du Cameroun en demi finale de la CAN 2021, ce jeudi face à l’Égypte. A la conférence de presse de veille de match contre le Burkina Faso, dans le cadre de la troisième place qui se dispute ce samedi 5 février, le sélectionneur des Lions Indomptables est revenu largement sur la défaite contre l’Égypte.

 

Sur le jeu collectif de l’équipe

Comme nous n’avons pas pu atteindre notre objectif, notre tristesse et notre stress est énorme et par moment à chaud, on parle plus qu’avec le cœur qu’avec la raison. En tant qu’entraîneur, ça fait plus de 40 ans que je suis dans le monde du sport, ce sont des situations, qui arrivent et qui ne devaient pas arriver, en tout cas on a eu une conservation entre nous, on a discuté, et moi ce que je peux vous garantir, c’est que moi je suis fier de ce que les joueurs ont produit sur le terrain. On a été éliminés sur un petit détail. Les garçons ont beaucoup de travail, ils sont tristes parce qu’ils voulaient donner de la joie au peuple camerounais. Ils le ressentent et moi je suis fier de ce que les garçons ont produit, parce qu’on a joué pour la gagne et il nous a manqué le petit détail, le petit but. On n’a eu des poteaux, mais ça n’a pas marché. A nous d’apprendre et d’avancer.

Sur les propos de Vincent Aboubakar

On ne va pas continuer à rabâcher la même chose. Nous avons conversé entre nous dans les quatre murs et  donc, les choses sont rentrés dans l’ordre.

Par rapport au cas Choupo-Moting

Il n’existe aucun cas Choupo-Moting. C’est normal qu’ après une défaite, on essaie de trouver des coupables et de tirer un peu partout; mais entre moi et Maxim(Choupo-Moting), il y a une relation professionnelle de respect. C’est un garçon qui vit pour le groupe. Il aime son pays, il essaie de donner le meilleur pour son pays. J’essaie de faire le meilleur choix possible, en tenant compte de l’équilibre pour l’équipe. Ça fait plus de 30 jours que ce groupe se sacrifie. Les garçons ont dû travailler, ils ont été amis. Que ça soit sur le plan social, sur le plan professionnel, sur le plan de la détermination et de l’ambition, ces garçons avaient vraiment faim et avaient envie d’écrire l’histoire, mais ça c’est pas fait, mais on n’essaie d’avancer.

A propos de la stratégie face à l’Égypte

On a été dominateurs et on s’est créé des occasions. Les choses étaient entrain d’être bien faites, mais il nous a manqués un but, la fatigue s’accumulait et on a essayé d’amener les joueurs au maximum de leurs limites physiques et psychologiques pour retarder les changements. On savait que si on joue les prolongations et qu’on n’arrivait pas à marquer, nous allons disputer les séances de tirs au but. Nous avons été dominateurs, on a eu les meilleures occasions, simplement on a voulu maintenir la stratégie qu’on avait depuis le début. En première période, on a eu des occasions plus que notre adversaire. On a neutralisé complètement l’attaque et le point fort de l’Égypte donc, je ne sais pas pourquoi je vais changer. On a essayé de ramener de la fraîcheur avec les caractéristiques individuelles des joueurs, mais ça n’a pas suffi. On allait inscrire un but et le discours serait différent aujourd’hui.

Concernant les tirs au but ratés?

Moi, ça fait deux ans et demi que je suis là et je peux vous garantir que si vous suivez les entraînements, à chaque séance d’entraînement on travaille les penaltys. Depuis deux ans et demi, on travaille les penaltys. Il est vrai qu’hier, on avait trois joueurs qu’on a dû changer pour fatigue notamment Karl Toko Ekambi, Moumi Ngamaleu et Martin Hongla, ils étaient très fatigués et on a dû les changer. C’est moi qui prends les décisions, par rapport à ceux qui sont sur le terrain, en fonction de celui qui est capable de prendre le ballon et avoir le courage de le tirer donc, la responsabilité me revient et ce n’est pas au garçon tout simplement. Ils ont eu le courage, mais ce n’est pas passé et c’est dommage pour nous. Je comprends votre tristesse, votre frustration, mais je vous garantis une chose, la votre n’est pas plus grande que la mienne, parce qu’avec ce groupe, on travaille beaucoup pour avoir du résultat et c’est dommage qu’on a perdu sur un détail. Mais on ne parle pas du jeu des Lions Indomptables qui a été supérieur à celui de l’adversaire, mais plutôt des penaltys que nous avons ratés.

Propos recueillis par Jacques Pekemsi, envoyé spécial d’Africa Top Sports à Yaoundé

 

 


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