[CAN 2022] – Maroc vs Burkina Faso : Pascal Sawadogo, « Les Marocaines jouent en Europe, mais on a notre mot à dire »



La Coupe d’Afrique des nations (CAN) féminine 2022 débute le 2 juillet à Rabat avec un seul match. Le sélectionneur du Burkina Faso Pascal Sawadogo et la capitaine des Etalons dames Charlotte Millogo se sont prononcés à la veille du match d’ouverture contre le Maroc.

C’est un duel qui s’annonce d’entrée, entre le pays hôte et le Burkina Faso. Il s’agit de deux équipes dans un Groupe A, formé aussi du Sénégal et de l’Ouganda.

Journaliste : Comment vous êtes-vous préparés pour cette rencontre (Maroc vs Burkina Faso) ?


Coach : Pour ce match nous nous sommes bien préparés. Nous savons que le Maroc joue à domicile. Il faut donner un bon spectacle pour ce match d’ouverture. Nous sommes là pour participer, on a fait une préparation tactique, pour que le match d’ouverture soit de bonne facture. On espère la victoire mais à défaut il faudra bien jouer. Il faut montrer aux spectateurs que les femmes ont du talent. C’est notre première participation, on n’a jamais vu les filles jouer en direct. Mais c’est notre première en compétition officielle, il faut rendre fier les supporters et les familles, et permettre à d’autres filles qui veulent se lancer dans le foot à le faire.

Journaliste : Quelle est l‘ambiance au sein de l’équipe ?

Capitaine : La préparation s’est bien passée. L’ambiance est bonne au sein du groupe, car nous sommes ensemble depuis fort longtemps, nous nous connaissons bien !

Journaliste : C’est votre première et vous jouez votre match d’ouverture. Quels sont les points forts et points faibles du Maroc ?

Coach : On n’a pas vu beaucoup de matches, il y a des joueuses [du Maroc] qui vont vite devant, nous savons que le Maroc a joué aussi beaucoup de matches internationaux pour se préparer. Nous, notre force c’est le côté mental. C’est la première compétition internationale, mais ce n’est pas la première fois qu’on joue au foot, nous devrons prendre la mesure, ce qui est sûr c’est que les Marocaines jouent en Europe, ce n’est pas le même niveau, mais on a notre mot à dire aussi (sourire). On va essayer de proposer quelque chose. Chacun veut gagner, mais il faut aussi donner du spectacle aux gens, donc je ne peux pas m’attarder sur les défauts de l’adversaire, on doit s’appuyer sur nos forces.

Journaliste : Sur l’accueil et les installations au Maroc

Capitaine : Depuis notre arrivée, nous avons été bien accueillis, nous nous sommes bien installés. Nous n’avons pas encore fait du tourisme (sourire), la pelouse ça va.

Africa Top Sports : Réussir mieux que l’équipe masculine du Burkina Faso qui a été quatrième à la CAN 2021 au Cameroun ?


Coach : Derrière un grand homme se cache une grande dame, et pour nous le foot féminin n’est pas derrière le foot masculin, ils sont à côté l’un de l’autre. A l’image des garçons, nous, nous comptons conquérir le cœur des Burkinabés. Mais ce que nous pouvons dire c’est que nous avons la même combativité, parce que le Burkina est dans une situation difficile… Il faut qu’on ait du courage, et on va se battre comme les garçons, peu importe l’adversaire, les garçons oui, si on peut faire mieux. Il y a aussi une opportunité pour se qualifier pour la Coupe du monde féminine 2023, c’est largement suffisant pour montrer au peuple, qu’on va aller au combat !
Journaliste : L’enjeux de la partie vous donne de la pression ?

Coach : Un match de foot sans pression n’est pas un match. On est conscient du travail qui nous attend, on a ménagé les gens pour que tout le monde se sente bien, on veut un niveau minimum pour jouer. Il n’y a pas de joueuses blessées, tout le monde est au top niveau pour jouer demain. On ne demande pas le match parfait, si on gagne demain, on est prêt.
Journaliste : Vous réclamiez de meilleurs salaires et de meilleures primes. Cela a-t-il perturbé votre préparation ?

Capitaine : Oui c’est vrai que nous avons eu des petits soucis avec la Fédération burkinabè de football, mais tout a été réglé et nous sommes venues ici pour une autre phase, uniquement pour la compétition.
Journaliste : Comment appréciez-vous les équipes de votre groupe ?

Coach : Je pense que notre groupe est homogène. La dernière participation du Maroc c’est en 2000, l’Ouganda c’est 2000, et le Sénégal c’est 2012, et nous on est à notre première. Donc j’ai l’impression que tout le monde est au même niveau, à part le Sénégal, je pense que les joueuses sont un peu de la même génération. En toute modestie le Sénégal a peut être un petit avantage, mais le foot c’est la forme du moment, et le tirage c’est un groupe homogène mais c’est le terrain qui donne la vérité.

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