Affaire Fecafoot : Samuel Eto’o dégomme ses adversaires au Tribunal Arbitral du Sport



La frange dissidente de l’Assemblée générale de la Fédération Camerounaise de Football (Fecafoot) de 2009, qui avait saisi les tribunaux pour demander l’annulation de l’élection de l’ancien capitaine des Lions indomptables, à la tête de la Fecafoot a été déboutée hier par le Tribunal Arbitral du Sport.

Samuel Eto’o peut poursuivre sereinement son mandat de président de la Fecafoot. Le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) vient de lui donner raison dans l’affaire qui opposait depuis plusieurs mois, sa fédération et une frange dissidente de l’Assemblée générale de la Fecafoot de 2009. La plus haute juridiction du sport a déclaré l’affaire « terminée et enrayée du rôle du TAS », lit-on sur le plumitif du verdict rendu hier mardi par le TAS. Le tribunal dit en effet avoir ratifié la convention conclue le 31 mars 2022 par la Fécafoot et la faction majoritaire de l’Assemblée générale légale de cette fédération.

Après son élection à la tête de la Fecafoot, le goleador camerounais avait convié les membres de l’Assemblée générale de 2009, désignée comme l’« Assemblée générale légale de la Fécafoot » par une décision de la Chambre de Conciliation et d’Arbitrage du Comité National Olympique et Sportif du Cameroun (Cnosc), à trouver une entente visant l’abandon des procédures engagées contre la Fecafoot auprès des juridictions. Après plusieurs rencontres, Samuel Eto’o a finalement convaincu certains membres de cette assemblée de l’accompagner dans sa politique « d’apaisement, de réconciliation et de réforme du football camerounais. »

Sauf que sur 74 membres, seuls 56 avaient répondu présent et avaient décidé d’abandonner « toutes les procédures pendantes devant toutes les juridictions nationales et internationales en l’occurrence le Tribunal Arbitral du Sport ». Le 31 mars 2022, ils ont signé avec le président de la Fécafoot, « une Convention reconnaissant la légitimité de l’Assemblée générale ayant adopté les textes de la Fécafoot en 2021 ainsi que l’élection de M. Eto’o Fils Samuel à la présidence de la Fécafoot. »

A la suite, une requête visant le retrait de toutes les affaires pendantes au TAS a alors été introduite par cette faction de l’AG 2009, proche de Samuel Eto’o. Quelques jours plus tard, le Tribunal avait jugé « recevable » la requête, malgré les mises en garde et les contestations de la faction dissidente.

Sentence d’accord-partie

Sur la base de la Convention du 31 mars 2022 le TAS a finalement rendu ce 23 août 2022, une sentence d’accord-partie. Dans sa décision, le TAS explique que dans la réponse de l’avocat de la franche dissidente, le terme « membres de l’Assemblée générale de la Fécafoot » est approprié pour désigner la faction de ladite Assemblée Générale ayant accepté la conciliation.

« C’est bien l’ensemble de cette Assemblée générale qui était représentée lors de la conclusion de la Convention le 31 mars 2022. Cette même Assemblée générale a décidé le 28 mars 2022, de se « désister de toutes les procédures pendantes devant […] le Tribunal Arbitral du Sport ». Cette décision prise à l’unanimité des membres présents et représentés, alors que le quorum était atteint, s’impose à tous les membres de l’association, qu’ils aient assisté ou non à ladite assemblée générale », écrit le TAS.

Aussitôt rendue, la décision du TAS a réjoui plus d’un Camerounais, puisque depuis 2013, aucun président de la Fédération camerounaise n’a pu terminer son mandat à cause des interminables procès.

Essama Aloubou


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