Alban Lafont (FC Nantes) : « C’est ça qui explique qu’on n’arrive pas à gagner »



La réaction à chaud d’Alban Lafont, le gardien du FC Nantes, terriblement frustré – comme tous ses coéquipiers – par l’issue de la rencontre face au RC Lens, qui a égalisé à 10 minutes de la fin du match (1-1).

 

Journaliste – On peut parler d’un nul rageant
Alban Lafont – Oui forcément au vu de la physionomie du match c’est frustrant de ne pas repartir avec les 3 points, on a dominé pendant 80 minutes.

Journaliste – C’est un scénario qui se répète, car vous enchainez trois matches nuls sur les derniers matches ? Vous en avez marre de prendre des buts comme ça ?
A. L. – J’en ai marre de prendre des buts tout court, c’est rageant. Après sur le but qu’on prend on savait que Lens avait beaucoup de qualités sur coups de pied arrêté, on prend un but qu’on aurait pu éviter. C’est un relâchement, un manque de concentration, on n’a pas été attentif et ça se paye cash.

Journaliste – La victoire vous tendez les bras, mais on a le sentiment que vous ne savez plus gagner ?
A. L. – Oui on est dans une spirale négative, on n’arrive pas à gagner des matches, on n’arrive pas à tenir 90/95 minutes du match et c’est ça qui explique qu’on n’arrive pas à gagner, mais on est conscient et on doit travailler sur ça.

Journaliste – Est-ce que les jambes tremblent à la fin du match, de maintenir le score, de perdre ?
A. L. – Non c’est plus compliqué que ça, c’est de l’engagement sur les dernières minutes qui fait qu’on peut aller chercher les victoires, on a concédé moins d’occasions, on est mieux mais il faut le faire pendant 95 minutes.

Journaliste – Avez-vous des motifs d’espoir pour la suite ?
A. L. – Personnellement je pense que défensivement on est beaucoup mieux, malheureusement on se crée moins d’occasions, on travaille sur ça pour être dangereux dans les 16 mètres adverse, et ça ira mieux quand on y arrivera plus dans ce sens.

Journaliste – Le manque de confiance, le stress avec l’absence de victoires, c’est ce qui explique ces matches nuls sur les trois dernières rencontres ?
A. L. – Non je pense que si on veut se créer des occasions il faut qu’il y ait un peu plus de folie, de prise de décision, c’est aussi des individualités qui nous permettront de créer plus d’occasions.

Journaliste – Est-ce que la peur du maintien ca vous inhibe pour aller vers l’avant et vous mettre à l’abris justement ?
A. L. – Non je ne pense pas que le groupe ait peur, on est tous conscients de la situation. C’est dur en ce moment et ca va être dur par la suite, en bas c très serré et on doit faire attention. Ca joue aussi peut-être sur nos performances [cette mauvaise spirale, Nantes est 17e actuellement], mais on doit faire abstraction de cela, parce qu’on est des joueurs professionnels.

Journaliste – Qu’est-ce que vous apporte la patte Domench sur la confiance ? Est-ce qu’il a des entretiens individuels ou discours de groupe ?
A. L. – Oui il y a des entretiens bien sûr. Raymond Domenech a beaucoup d’expérience, il parle beaucoup avec les joueurs, il est très pointu et il peut beaucoup nous apporter sur le terrain.

Journaliste – Est-ce que vous avez le sentiment de progresser tout de même ?
A. L. – Oui depuis que je suis arrivé j’ai le sentiment de progresser. C’est vrai que au vu des résultats c’est assez compliqué de se projeter personnellement, mais j’ai le sentiment de progresser de gagner en assurance, mais si on avait le résultat ça aurait été mieux.

Journaliste – Tu fais partie des joueurs qui parlent au nom du groupe ?
A. L. – Je ne fais pas partie du « conseil » des joueurs en lien étroit avec le coach. J’ai quand même mon rôle, j’essaye de parler au maximum pour aider l’équipe.


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