Elections à la CAF : La Togolaise LAWSON-HOGBAN Latré-Kayi, pour une place au sein du Comité exécutif



Il ne manquait plus que ça ! Pour qu’elle s’accomplisse totalement : une place au sein du Comité exécutif de la CAF. Ce serait pour elle, comme un beau couronnement des efforts qu’elle n’a cessé de faire pour démontrer au monde toute la passion qu’elle a pour le football. A présent, c’est cette discipline sportive qui devra lui rendre tout ce qu’elle a pu lui donner depuis la fin des années 1990. A l’époque où elle dépassait à peine la trentaine d’années. L’âge où les femmes, n’ont de pensées qu’à leur foyer. Qu’à leurs mari et enfants…

Première femme arbitre de football du Togo et première femme africaine Instructeur d’arbitres de la CAF et de la FIFA… 

Madame Addablah, née Lawson-Hogban, elle, a choisi, en plus d’être femme au foyer, un autre challenge aussi noble. Celui d’officier en tant qu’arbitre assistant des rencontres de football. Elle devient en 1991, la première femme arbitre de football du Togo. Rigueur et excellence, accompagnent chacune de ses prestations, et 8 années plus tard, elle intègre le cercle impressionnant des arbitres FIFA. Tenez-vous bien, en tant que la toute première femme togolaise, arbitre FIFA !

C’était comme un chemin tout tracé pour elle, mais en toute modestie, elle reconnait que, « bien que nourrissant une grande passion pour le football en particulier, et le sport en général »,  elle ne saurait intégrer ce monde, s’il n’y avait eu ce grand frère (Lawson Laté Ségnéamé), ancien Commissaire de la FIFA et de la CAF, ancien Secrétaire général de la FTF, qui lui a inculquée « le goût du sport et la rigueur dans tout ce qu’elle entreprend ».

De 1999 à ce jour de mars 2021, que de chemins n’a-t-elle pas parcourus ? Mais ni les tentations de certains esprits indélicats ni la lassitude ne l’ont détournée de ses objectifs, et en plus de 20 années de vie conjugale, conjuguée à sa carrière sportive, elle a su garder le cap. La voilà, visant une place de membre du Comité exécutif de la CAF ! Et prête à travailler avec quelque président que ce soit. D’Ahmed Ahmed, aux autres candidats pour le poste de Président, qu’importe son futur patron car estime-t-elle, « pour contribuer à faire avancer les choses, le choix ne peut prendre le dessus. Et il faut toujours être prêt à donner le meilleur de soi ».

Sans condition et sans préférence par rapport à celui qui sera élu pour diriger la CAF, cette place de membre du Comité exécutif, lui va si bien ! Pour encapuchonner le gigantesque parcours réalisé, en tant que première femme africaine Instructeur d’arbitres de la CAF et de la FIFA ; première femme Assesseur d’arbitres de la CAF et de la FIFA des matchs de football masculins ; Commissaire de match de la CAF et de la FIFA des rencontres de football féminines et masculines ; Membre du Comité exécutif de la FTF ; et surtout, première femme Présidente de la Commission centrale des arbitres de fédération en Afrique, qu’elle a été, entre autres…

Vu tout le chemin fait par cette dame, et si à la CAF, on voudra effectivement, une dame rodée et efficace, pour aider à avancer, quel président de Fédération, se permettrait de louper ce choix ? Dans tous les cas, le patron de la FTF, le Colonel Guy Akpovy et son équipe l’ont proposée. Reste aux votants de l’entériner le 12 mars, à l’heure de leur choix et de la mettre à la place que mérite son lourd vécu en football.

Yves de Fréau

 

 

 


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