Mondial 2022 – Cameroun vs Brésil – Jean-Pierre Nsame: « Nous, on est obligé de battre le Brésil… »

L'équipe de la rédaction d'Africa Top Sports




Le Cameroun joue son match de survie ce soir face au Brésil en Coupe du Monde. Jean-Pierre Nsame, remplaçant avec les Lions Indomptables croit à une qualification. Dans un entretien accordé à nos confrères du site LeMatin en Suisse, le joueur de Young Boys  pense que son équipe est capable de créer l’exploit et de passer en huitièmes de finale.

 

Jean-Pierre, le Cameroun doit donc battre le Brésil dans quelques heures: comment envisagez-vous ça?

Eh bien c’est un sacré défi, non? Au Cameroun, nos illustres aînés ont déjà réussi deux fois à battre la Seleção en cinq confrontations. Nous devons nous inspirer de ces deux succès.

Le Brésil, c’est l’un des grands favoris de cette Coupe du monde: comment le Cameroun va-t-il s’y prendre?

Bon, d’accord, on se frotte à une montagne, là. Mais c’est la Coupe du monde, c’est beau, et dans le foot, tout peut arriver. On l’a déjà vu à ce Mondial, avec quelques surprises, de belles histoires. À nous d’écrire la nôtre.

Le Brésil est déjà qualifié pour les huitièmes de finale: pensez-vous qu’il pourrait prendre le Cameroun de haut et qu’il y a justement un coup à jouer pour vous?

Franchement, je ne vois pas le Brésil arriver sur le terrain autrement que motivé pour gagner. Les Brésiliens voudront montrer leur suprématie. Même si le sélectionneur fait tourner son effectif, il n’y a que des stars dans cette formation, qui voudront se montrer. Donc non, je ne pense pas qu’on sera pris à la légère. On sait ce qui nous attend.

Les trois buts marqués contre la Serbie ont-ils donné confiance dans les capacités offensives de votre équipe?

On peut voir le verre à moitié plein ou à moitié vide. Oui, marquer trois buts, c’est bien pour la confiance. Mais nous en avons encaissé trois aussi. Et un quatrième contre la Suisse lors du premier match. Contre le Brésil, il va falloir être fort défensivement et espérer quelque chose devant.

L’affaire Onana, le gardien qui a quitté la sélection sur fond de clash avec le sélectionneur Rigobert Song, perturbe-t-elle encore le Cameroun?

Dans l’équipe, c’est oublié, on n’en parle plus. C’est un moment malheureux, un épisode qui aurait dû rester à l’interne et être réglé entre nous. Mais cela peut aussi nous aider, nous donner une force collective. Il n’est plus là, on ne peut plus se reposer sur lui pour la première relance par exemple. Cela peut responsabiliser tout le monde.

Jean-Pierre, vous n’avez pas encore disputé la moindre minute dans ce Mondial: comment le vivez-vous?

Je suis un compétiteur, alors je suis frustré, forcément. Je suis ici parce que mes performances l’ont autorisé. Oui, je ronge mon frein. Mais je sais aussi relativiser. Il y a quelques mois, j’étais à Venise, je revenais de blessure aussi et rien ne me disait que je pourrais participer à cette Coupe du monde. Être au Qatar avec le Cameroun, c’est le bonheur du petit garçon plein de rêve qui est encore en moi.

Bon, parlons sérieusement: vous êtes prêt avec le Cameroun à jouer un sale tour à la Suisse?

Oh là là… Mais moi, je me sens presque un peu Suisse depuis le temps! Je pense qu’il y aura un vainqueur lors de Serbie – Suisse. Nous avons fait match nul contre les Serbes (3-3), vous nous avez battus 1-0, je vous laisse déduire qui va s’imposer. Disons les choses autrement: nous, on est obligé de battre le Brésil. Donc occupons-nous de nous, il y a déjà assez à faire pour réussir notre part du boulot. Et après, si nous vivons ce bonheur, on verra bien ce qui se sera passé du côté de Serbie – Suisse.


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