[Intw Exclu] Lonsana Doumbouya : « Grosse satisfaction » après un second triplé historique en Thaïlande

Lonsana Doumbouya Buriram united


A 32 ans, Lonsana Doumbouya continue d’écrire son histoire dans le monde du football surtout du côté de l’Asie. L’attaquant du Buriram United, fait partie des acteurs de la saison parfaite du club avec un second triplé historique.

Formé à Châteauroux, passé par Guingamp, la Belgique puis l’Ecosse, Lonsana Doumbouya se retrouve aujourd’hui comme fer de lance de l’attaque du Buriram United, le club phare de la Thaïlande. Bilan de la saison, perspectives d’avenir, sélection, l’international guinéen nous a accordé une interview exclusive.

Africa Top Sports : Quel bilan dressez-vous de votre saison 2022-2023 ? 12 buts en 16 matchs de championnat et 3 buts en 5 matchs de Coupe, satisfait de vos résultats personnels?

Lonsana Doumbouya : En début de saison, on voulait gagner les trois trophées. Le président l’a dit. Il l’avait fait l’année dernière, il voulait le refaire cette année, ça s’est confirmé. Personnellement mon objectif c’était de jouer, marquer des buts et m’imposer au sein de cette équipe.

Oui, satisfait. Surtout dans le collectif, on a atteint beaucoup d’objectifs. On a gagné les trois trophées et puis personnellement oui. Parce que j’ai qu’en même marqué pas mal de buts en ne jouant pas tous les matchs. Donc oui, c’est une grosse satisfaction pour moi.

Quelles sont vos prévisions pour la saison prochaine. Vous y restez ?

Oui, je reste ! Je suis encore sous contrat. Tout se passe bien avec le club, une bonne entente, donc je reste à Buriram la saison prochaine.

Comment trouvez-vous le niveau du championnat en Thaïlande ?

C’est vrai que tactiquement ce n’est pas comme en Europe. Donc pas mal de choses à mettre en place de ce côté-là. Par contre, du côté physique, oui c’est qu’en même un peu costaud.

Qu’est-ce qui peut pousser un joueur; qui a connu le rythme du football européen, comme vous, à prendre la direction de l’Asie ?

Moi par exemple ce qui m’a poussé c’est de vouloir tout recommencer. Parce que j’avais les cartes en main. Je savais comment réagir et comment travailler pour pouvoir recommencer à zéro. Et puis, j’ai bien fait. J’ai pu m’imposer dans plusieurs championnats asiatiques. Pour moi si demain je dois revenir en Europe, ça ne me poserai aucun problème parce que je sais comment gérer tout ça maintenant.

Vous venez de boucler une saison que vous estimez globalement positive. Quelles sont vos ambitions pour la saison prochaine ?

Le titre de meilleur buteur je l’ai déjà gagné en 2019. Si la saison prochaine, je ne rencontre pas de blessures, puisque là j’ai eu de petites blessures, je me suis cassé le nez pendant un match. Des petites choses qui m’ont fait perdre du temps et pas trop jouer, si je joue à plein temps, je pense que oui. Comme tout attaquant, moi je suis un compétiteur. Je suis parti en Thaïlande pour gagner des trophées, des titres, même personnels. Donc chaque année quand je joue c’est pour gagner le titre de meilleur buteur. C’est sur et certain.

Lonsana Doumbouya

Lonsana Doumbouya (gauche) et un de ses coéquipiers lors du sacre en championnat / Crédit Photo : Buriram United

A vos débuts de carrière, quelles étaient vos motivations, vos ambitions dans le football ?

Comme chaque enfant on rêve dans les plus grands clubs européens. C’est le rêve de tout le monde. Mais il y a une certaine réalité dans le football qu’il faut prendre en compte. On n’a pas tous le niveau. Il faut être réaliste dans le football. Je pense que j’ai rêvé, j’ai fait ce que j’avais à faire en Europe, j’aurai pu encore faire plus. Mais le temps est compté et pour moi je pense avoir pris la bonne décision. Je préfère briller dans un pays tout entier ou on me reconnaît qu’être un joueur parmi tant d’autres en Europe.

Dans votre parcours quels sont les grands clubs européens dans lesquels vous estimez que vous auriez pu atterrir ? 

Moi j’ai un jeu anglais, j’ai toujours été un peu fan de Drogba, c’est sûr que Chelsea par exemple, c’est un club où j’aurai rêvé jouer dans ma carrière. Je suis content d’être passé en Ecosse, puisque l’Angleterre et l’Ecosse l’ambiance c’est un peu les mêmes, et d’avoir eu la chance de vivre un peu ça.

Vous avez eu 5 sélections avec le Syli national de Guinée. Parlez-nous de votre passage. Quel regard avez-vous aujourd’hui sur cette expérience ?

Mes débuts en sélection, se sont fait grâce à mes performances en Ecosse. Parce que je faisais des performances remarquables. J’avais des clubs de premier League qui commençaient à s’intéresser. Là automatiquement la sélection a commencé à taper aux portes. Et j’ai dit oui.

Je me suis retrouvé en sélection pour un match de qualification de la Coupe du monde. Malheureusement on a perdu le match. Mais bon, l’équipe nationale comptait sur moi. On m’a rappelé une deuxième fois pour un match amical. Je n’ai pas eu beaucoup de chances de me montrer sur le terrain. J’ai eu très peu de temps de jeu en sélection, donc je n’ai pas eu le temps de m’exprimer. Mais, ça fait partie du football. Ce sont des choses qu’il faut accepter. j’ai été ensuite appelé pas mal de fois en sélection sans avoir joué. Je pense que je suis à 5 convocations et dans les 5 je n’ai pu jouer que 2 matchs. Mais bon, je pense que c’est une bonne expérience. J’en prends que du bon. Et comme je l’ai toujours dit si demain, je suis amené à être rappelé, j’honorerai toujours le drapeau de mon pays.

On vous sait très engagé dans l’entrepreneuriat. Est-ce que vous pouvez nous en dire plus ?

A Limoges, actuellement je suis en train d’ouvrir un hôtel particulier. Tout simplement parce que dans cette ville on est en manque d’hôtels. Et donc j’y ait fait quelque chose d’assez particulier pour pouvoir accueillir plusieurs personnalités, des sportifs et même des personnes qui sont de passage dans un lieu assez sympa qu’on ne trouve pas partout. Je pense que c’est important de travailler un peu sur l’après carrière qui s’approche aussi, il faut le reconnaître. Voilà un peu les projets que je mets en place. Je suis aussi sur du caritatif. Avec mon équipe de communication on met en place pas mal de choses en place pour pouvoir faire des interventions en Afrique. ça me tient vraiment à cœur de faire des choses importantes que ce soit dans ma ville ici, ou en Afrique.

En Guinée, ma mère à un orphelinat. Donc je vais la soutenir dans ce projet. Et puis, faire des actions humanitaires.
Après ma carrière de footballeur, je vais aller habiter en Afrique pendant 2, 3 ans, pour pouvoir mettre tout ça en place. Et je pense que ça, il faut laisser le temps et c’est important de bien le faire.

Qu’est-ce qui motive votre passion pour les arts martiaux ?

Moi je suis quelqu’un de très ouvert d’esprit et ce serait qu’en même dommage d’arriver dans un pays comme la Thaïlande et ne pas pratiquer la Muay Thaï . j’ai toujours aimé les sports de combats. Je n’en ferai jamais en compétition, mon métier ne me permet pas, donc je me consacre au foot. Mais les entrainements je trouve que c’est un bon complément pour pouvoir avoir une force et une puissance sur le terrain . Il y a aussi le coté étirements qui ne sont pas les mêmes. Un travail sur soi, qui fait la prévention sur les blessures aussi.


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