Le Regard (par Yves de Fréau) : Augustin Senghor, la rigueur indispensable à l’administration de la CAF



12 mars 2021, est la date retenue, pour l’Assemblée Générale Ordinaire de la CAF. C’est donc ce jour-là, où sera connu le successeur de M. Ahmad Ahmad, dont le mandat en tant que président, n’est pas allé à son terme. Parce que suspendu presqu’à la fin pour 5 ans, par la Commission d’éthique indépendante de la FIFA. Bien qu’ayant déposé un recours au TAS, pour pouvoir se positionner de nouveau dans la course à la tête de cette instance continentale de football, celle-ci n’est ouverte pour l’instant que pour 4 candidats, dont le Sénégalais Augustin  Senghor…

C’est sur cette personnalité, avocat de son état et également maire de la ville de Gorée que se porte le Regard de la rédaction d’Africa Top Sports, en ce jour de 07 décembre 2020. En attendant de le projeter également sur les trois autres. Toute l’Afrique est consciente que la vie de la CAF de l’heure, est caractérisée par de nombreuses difficultés. Evidemment, le patron de la Fédération Sénégalaise de Football, le reconnait en y ajoutant le problème structurel. Un sérieux handicap à régler, dans la mesure où le problème structurel, s’il se règle, se trouverait être le socle sur lequel devrait désormais se tenir la CAF, elle-même.

Augustin Senghor, un homme avisé ?

Toute personne avisée, et qui prétend diriger au temps contemporain le football africain, devrait piger cette leçon avant de s’y aventurer. Et c’est bien, d’entendre les futur dirigeants de  la CAF, réfléchir ainsi. En avançant l’idée de s’inscrire déjà dans une logique rigoureuse de management et de gouvernance, en tant que candidat à la présidence de la CAF, le Sénégalais semble toucher du doigt le principal mal qui rongeait et ronge encore cette instance continentale. C’est souvent cette étape qui parait insurmontable lorsqu’on n’y pensait pas avant de subitement y faire face. En vérité, c’est toujours mieux de l’appréhender bien avant.

L’humain est faillible. Il est aussi fragile, faut-il le reconnaitre, devant les modèles de gestion, nés à la suite des scandales de corruption à la tête et autour de la FIFA. Les promesses de changement, de rénovation, ou de nouvelle gestion, devant faire place aux pratiques nouvelles et à une administration saine, les discours doivent alors rimer avec les actes. Le neveu de l’ancien chef d’Etat du Sénégal (Léopold Sédar Senghor), sur cet aspect, souhaite seulement que l’Afrique le mette à l’épreuve, histoire de faire en sorte qu’il ne soit pas décrété la mort de son football sous peu.

Un souhait légitime : sortir le football africain des sentiers battus

A y penser, ce n’est pas l’envie de réaliser de belles choses pour la CAF, qui manquerait au candidat Augustin Senghor. Conscient surtout, comme il le dit, que la CAF aujourd’hui, est à la croisée des chemins. Si réellement, ceci fait partie des raisons pour lesquelles, le maire de Gorée a décidé de se lancer dans la course, ses chances pourraient s’accroitre jour après jour… Et à force de convaincre ses frères et sœurs africains, il verrait s’ouvrir grandement le chemin qui mène à la tour de la CAF.

Peut-être, étoufferait-il depuis leur état embryonnaire, les problèmes qui pourraient surgir contre son mandat, en faisant les mutations qui s’imposeraient, à temps. Un homme averti, comme on a l’habitude de le dire, en vaut plusieurs. Pour nous, un dirigeant averti en vaut le même chiffre indéfinissable. Alors, si pour lui, les dirigeants du football mondial sont justiciables, le premier justiciable devra être Augustin Senghor, à partir de la minute où il est élu à la tête de la CAF. A compter bien-sûr, du soir du 12 mars 2021.

Dans l’espoir que l’Afrique sous son avènement, n’aurait pas à vivre la situation malveillante et déplorable actuelle, nous nous faisons le devoir de lui rappeler que c’est devant Dieu et devant l’Afrique qu’il a déclaré, « je ne suis pas un plan A, B ou C de Ahmad. Moi, je suis pro-CAF. Je remplis les critères pour être candidat et je l’ai été en parfaite intelligence avec Ahmad et certains de mes pairs. Je veux mettre mes compétences au service d’une Confédération qui a besoin de tous ses fils pour se relancer ».

Il semble que c’est à l’œuvre qu’on connait l’artisan. On voudrait seulement avoir la conviction que, monsieur le député, ne peut l’ignorer non plus.

 

 

 


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